Le pourquoi du comment suite

Pour ma part ce projet est plus l'aboutissement d'un rêve qu'un ras le bol. J'aime Grenoble et je m'y sent très bien.
Ce projet j'y pense depuis plusieurs années mais je n'arrivais pas à trouver une association d'opticien qui nous intègre pour partir une si longue période. On aurait facilement pût partir un mois ou deux mais ça aurait était dans le cadre de vacances, et pour découvrir un pays il faut plus qu'1 mois ou 2.
L'envie de découvrir une culture qui m'attire par sa musique, son hospitalité, sa chaleur.
L'envie de comprendre comment des personnes qui n'ont pas grand choses arrivent à offrir autant.
L'envie de se rendre utile, aider les personnes dans le besoin sans rien demander en retour (enfin si... juste de quoi se loger et se nourrir)
Enfin bref, je ne sais pas comment exprimer ce sentiment, cette envie qui me colle à la peau depuis des années.

le pourquoi du comment

Partir 9 mois dans un pays inconnu, quitter tous ce que l on connaît depuis toujours, mais pourquoi donc me diriez-vous? la réponse est simple: ras le bol généralisée ( région parisienne, boulot, lassitude) et besoin de découvrir autre chose , un autre aperçu sur le monde. Après 4 ans de vie en banlieue, le constat est simple: Paris trop loin ,trop cher, stress permanent, sentiment d' être inutile , enfin bref j' avais besoin de changer d' air, de me sortir les doigts et de repartir sur quelque chose de radicalement différent. La bas, tout sera nouveau pour nous, beaucoup de chose a découvrir, a explorer, des rencontres que l' on espère nombreuses et riches en partage,une vision de notre profession a l' opposé de ce que l ' on connaît ici, que du bon quoi...Voila ce qui me motive et je pense que Céline partage mon point de vue. Depuis maintenant 18 mois nous attendons ce moment avec impatiente et ses derniers jours dans la grisaille parisienne accentue cet excitation.

Budget

1. VISA : 97€ pour 9 mois, environs 50€ pour 3 mois de tourisme
2. VACCINS : 33€ fièvre jaune, 71€ Typhoïde + Hépatite A, 29€ Méningite, 41€ par injection pour la rage (3 injections)
3. ANTI-PALU : Avec la savarine 18€ par boite, pour 9 mois : 11 boites = 198€
4. TRAITEMENT DE L'EAU : avec aquatabs (le plus performant) ~10€ pour 60l d'eau traitées

Préparatifs

• VACCINATIONS

Le vaccins contre la fievre jaune est obligatoire, il ne peut se faire que dans un centre agréer : http://edisan.timone.univ-mrs.fr/edisan/Public/Centres_vaccin.html
Pour un voyage aussi long nous avons également dut remettre à jour tout nos vaccins et en faire des supplementaires: Hépatite A et B, Typhoïde, Rage, Méningite
On adore les piqûres!!! Et on a eu mal au bras pendant 4 jours!

• VISITE CHEZ LE MÉDECIN

Cette visite est fortement conseillée, rien que pour se procurer une ordonnance pour le traitement anti-paludisme. Le palu est transmis par les moustiques, il faut savoir que le traitement n'est que préventif et qu'il faut quand même se protéger des piqûres (celles si on les aimes pas!) Il faut donc prévoir une place supplémentaire dans la valise pour les bombes anti-moustiques protégeant la peau (5/5 meilleur rapport qualité prix), protégeant les vêtements (insect-ecran) et si l'on ai amené à dormir dans un chambre non climatiser une moustiquaire imprégnée est indispensable.
Le médecin nous prescrit également des anti-diarrhéiques, et il nous aide à la préparation d'une trousse de secours.

• DEMANDE DE VISA

Ca se fait au consulat du Mali à Paris. Pièces à fournir : Passeport, Photos d'identité, Formulaire de demande à se procurer soit au consulat (vous avez le temps de le remplir là bas) soit par internet.

Demande de visa

Nous devions recevoir l'attestation officiel de L'IOTA le week-end du salon mondial de l'optique qui ce déroulait du 19 au 22 octobre. C 'est Amassagou qui devait nous les apporter en main propre mais il les avait oubliés... ce qui nous obligeait a allez les chercher a Bures sur yvettes le lendemain matin. Rendez vous est pris a 8 heures a l' ICO. Jusque là, rien de bien méchant.
Ce que nous ignorions , c est que la SNCF et la RATP étaient en grève ce jour là. Je décide donc de partir a 6 heures 30 de Yerres , située à environs 40 minutes de Bures en voiture. Arrivé sur la Francilienne, je comprend vite que je ne serai jamais a bures a l' heure. Après 2h30 de bouchons , j' arrive enfin a destinations et Amassagou me remet les documents . Il me demande de l emmener porte de Versailles afin de ne pouvoir aller au SILMO pour y récupérer du matériel, ce qui aurai été difficile par les transport en commun. J' accepte avec plaisir et nous voila repartit dans l' enfer du trafic Parisien. Je le dépose vers les 10H 30 et je me dirige au nord de Paris ou ce situe le consulat du Mali. Re bouchon, re agacement... avec en tête cette chanson de M et amadou et Marianne " c' est le bonheur!",et plus spécialement la partit interprétée par Oxmo pucchino, vous comprendrai en l' écoutant.
J' arrive enfin a rejoindre Céline et Matthieu et nous faisons la demande de visa directement par le vice consul, visiblement agacé par notre retard. Dans la foulé, nous partons faires nos vaccins à l'institut pasteur, par ailleurs très utile si vous ne voulez pas prendre de rendez-vous, et nous allons cherchez les visas en fin d ' après midi , ce qui nous fais prendre conscience de l imminence de notre départ. Je dépose les deux Grobois a la gare de montparnasse et histoire de profiter a fond des bouchons, je repart direction Auxerre , ce qui me vaudra 3h00 de voiture supplémentaire mais quand on aime ,on ne compte pas!

Conditions de notre séjour

Nous serons logé au sein de l'IOTA. Nous aurons un studio avec climatisation et douche au 3° étage de l'hôpital. Nous serons logé avec les internes en ophtalmologie venant de différent pays d’Afrique de l'ouest francophone (Bénin, Burkina, côte d’ivoire, Mauritanie, Mali, Niger,Sénégal, Togo). Nous en profiterons pour lier contact ce qui nous permettra de pouvoir visiter d'autre pays d’Afrique à l'occasion. Puis nous pourrons partager nos connaissances,nous en optométrie et eux en pathologie.
Jusqu'à fin décembre nous toucherons une indemnité de subsistance versé par l'IOTA puis en janvier nous serons pris en charge par l'ambassade mais nous n'en savons pas plus pour le moment!

L'IOTA

L'IOTA : Institut 'Ophtamologie Tropicale Africaine

Succédant à " l ‘Institut du Trachome de l’AOF " (Afrique Occidentale Française) provisoirement et initialement installé à Dakar, l’IOTA a été ouvert le 1er octobre en 1953 à Bamako, puis a intégré l’OCCGE en 1960.
L'O.C.C.G.E (Organisation de Coopération et de Coordination pour la lutte contre les Grandes Endémies) était une structure régionale regroupant 8 Etats : Bénin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et Togo.
A la suite de la dissolution de l'organisation au 31 décembre 2000, l'IOTA appartient au système sanitaire du Mali.
Depuis sa création, l’IOTA n’avait subi aucune réhabilitation, en particulier en matière d’infrastructure ; seul quelques équipements techniques, notamment chirurgicaux avaient pu être renouvelés à la fin des années 1980 grâce à des dons divers.
A la fin des années 1980, l’institut était dans un état de vétusté avancé. Malgré ce contexte environnemental défavorable l’IOTA, depuis la mise en place de l’autogestion en 1990 connaissait un remarquable regain d’activité non seulement dans le domaine des soins, mais également dans le domaine de la formation, de la recherche et de la santé publique. La pérennisation de cette montée en puissance sans précédent était impossible sans une réhabilitation de l’infrastructure et du plateau technique de l’Institut. Cet appui a été fourni par
l’Union Européenne dans le cadre de son concours apporté aux pays de l’OCCGE par un ambitieux projet de lutte contre la cécité.
Ce problème de santé publique avait été souvent sous-estimé par le passé, et la prise de conscience nouvelle concernait également le FAC (Fond d’Aide et de Coopération) qui mettait également en place un programme mobilisateur de lutte contre la cécité agissant en synergie.
Les études de faisabilité étaient effectuées dès 1990, aboutissant à la signature d’une convention de financement entre la Communauté Européenne et le représentant de l’OCCGE en avril 1993.
Le nouvel IOTA était inauguré en novembre 1997, à l’occasion de la conférence technique de l’OCCGE sur les progrès réalisés dans la lutte contre la cécité.

Plus d'information dans les liens

le projet

Un centre de formation en optométrie devait s'ouvrir à Bamako en octobre 2007, nous devions y aller pour enseigner certaines matière mais les crédits n'ont put être débloqués à temps
le démarrage de la formation d’Optométrie est donc reporté à octobre 2008. Mais le travail de préparation va se poursuivre afin d’assurer une rentrée de qualité tant au niveau de l’installation et de l’équipement que de l’organisation administrative et pédagogique.
Néanmoins nous sommes attendus à l'IOTA.
Il nous est proposé de travailler dans le service d’optométrie sous la responsabilité d’Amassagou Dougnon, que nous connaissons. Nous l’assisterons pour les examens de vue, et participerons à des missions sur le terrain, probablement dans le cadre d’une étude sur la prévalence des amétropies en milieu scolaire Malien. Nous serons également amenés à participer à l’enseignement dispensé à l’IOTA lors de séminaires pour les infirmiers en ophtalmologie. Nous serons également mis à contribution à « l’Atelier de montage» Magasin d’optique de l’IOTA qui est en cours de réorganisation.

Nous partons en collaboration avec notre ancienne école : l'Institut et Centre d'Optométrie de Bures sur Yvette. Nous participerons à l'organisation de la venue d'une dizaine d'étudiants