Dans l'avion

Déjà huit mois que nous avons foulé le sol africain. C'est le jour du départ. Maxime est rentrée depuis une semaine déjà; c'est à mon tour de rentrer, de revoir ma famille.
Je me souviens de notre arrivé comme si c'était hier.
Nous avons découvert un pays, nous avons exploré plusieurs régions d'une splendeur remarquable. Nous n'avons pas vue Tombouctou, la mythique, cela nous donnera une excuse pour revenir!
Nous avons découvert un peuple uni, ou plusieurs ethnies cohabitent sur le même sol, Un peuple accueillant. Nous avons découvert une culture, si différente de la notre.
Je quitte Bamako le coeur serré. Je m’engouffre dans l'avion avec les larmes aux yeux. Je laisse huit mois de ma vie ici, ou je ne garde que des bons souvenirs. Je suis triste de quitter les personnes auxquelles je me suis attachée, triste de quitter un travail intéressant.
Je part aussi avec un goût amer dans la bouche. Notre mission était de réaménager l'atelier et nous n'avons pas rempli entièrement notre mission. Je voulais partir 9 mois pour que notre action ne soit pas que ponctuelle mais pour qu'elle se pérennise dans le long terme. Et j'ai l'impression de n'avoir servie que dans le court terme. Ma déception est surtout vis à vis de l'atelier. Je n'y étais que 3 semaines en janvier, j'avais mis en place quelques tâches. Je suis revenue en avril et ces tâches avaient été abandonnée. Ces sur que pour changer les habitudes 2 mois espacé de 2 mois ne suffisent pas!
Par contre je pense avoir accomplie le travail de formation, tant pour les ISO en stage d'un mois en consultation qu'à l'atelier.
Je m'étais peut être fixé des objectifs un peu trop utopiste, c'est l'inconvénient d'être perfectionniste, on est jamais entièrement satisfait!

Mais je pars heureuse. Heureuse de toutes ces découvertes, heureuse de m'être bien adaptée.
J’espère garder contact avec toutes les personnes que j'ai rencontré. C'est passé tellement vite !
Je n'oublierai jamais...